Denis, le narrateur, rencontre Cécile G. à Paris dans les années 60. L’adolescent n’ose rien et le regrette. Il devait la retrouver à Plymouth mais Cécile G. ne vient pas. Depuis, il y pense toujours.
La vie de Denis se fera avec Cécile G. et sans elle : il étudie, fait d’autres rencontres, se marie, a une fille. Toujours il transpose et croit vivre avec Cécile G., jusqu’au jour où il pense la reconnaître dans un parc, jouant avec un enfant qu’elle appelle Denis. La vie secrète reprend, dans les fantasmes, dans les plis, dans la littérature.
Une nouvelle Béatrice . Dénis, le narrateur, a rencontré Cécile dans les années 60. Il n’a jamais osé lui avouer son amour, il a 14 ans .Ils se donnent RDV à Plymouth l’ été, mais ce sera en vain. La vie passe et peu à peu Denis invente la vie de Cécile qui doit à nouveau rencontrer la sienne. Un roman qui se trouble et nous trouble peu à peu , l’ecriture Est belle et on se laisse embarquer.
François Caillat fait partie de ces grands écrivains des frontières, ou de la frontière, entre les mondes, celui de la réalité des faits, implacable, et celle de la réalité fantasmée. Cette dernière apparaît, durant trente, comme frappée du sceau de l'évidence au personnage narrateur au cours de sa reconquête de son amour d'enfance perdu. Le lecteur sait qu'il est dans une forme de délire mais ne peut retenir son élan d'empathie jusqu'à vouloir émettre un doute. Et si c'était vrai... C'est très fort.