Une ombre qui marche (2020)

Le Gall Thiphaine

Premier roman qui évite les lois du genre, Une ombre qui marche se présente comme l’essai d’un universitaire sur un écrivain mythique. On est pourtant dans une pure création qui s’approprie les codes universitaires pour dérouter. Mieux qu’un pastiche, ce texte qui est aussi une biographie en creux d’un personnage hors norme qui par la grâce d’un livre unique et radical a bouleversé l’humanité. Timothy Grall, spécialiste de Montaigne, a en effet composé un livre qui n’est fait que de pages vides. Le roman en est la glose, le commentaire partial d’un admirateur passionné, qui nous révèle la puissance hypnotique du pouvoir de la page blanche. A la fois réflexion sur l’indicible et l’ineffable, et sur la richesse qui naît de ces limites, cette fantaisie sérieuse marie légèreté et gravité.

A propos de l'auteur :

Le Gall Thiphaine :

Tiphaine Le Gall est née en 1985 et a grandi à Rennes. Après quelques vagabondages universitaires, de la philosophie à l’ethnologie en passant par l’anglais, après un détour par la librairie, elle se consacre à la littérature et devient professeure agrégée de Lettres modernes. Attirée par l’étendue infinie de la mer, calme ou tumultueuse, qui offre tant de prise à l’imaginaire, elle s’est établie à Brest. Une ombre qui marche est son premier roman.

La maison d'édition :

L'arbre vengeur :

Depuis 2003, nous avons eu assez d’imagination pour donner des explications plus ou moins bizarres à notre curieux nom, au point que nous ne savons plus trop quelle est la bonne. L’important nous semblait d’éviter le pompeux et de manifester d’une façon ou d’une autre que nous avions le souci de nos racines,…

3|5
2 avis
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  • Lauriane Arnaud
    25 novembre 2020

    Plus qu'un roman, l'exercice de style de l'écriture d'une bibographie imaginaire sur un écrivain imaginé. L'auteur passe finalement plus de temps à se questionner sur le processus d'écriture, de création, sur ce qu'elle écrit et comment cela va être reçu, plus qu'à nous raconter une histoire. La vie de cet écrivain imaginaire et la description qui en est donné servent avant tout à montrer l'artiste torturé, qui met obligatoirement de lui dans son oeuvre. Jusqu'à n'écrire plus rien... Un objet littéraire farfelu.

  • Sylviane
    24 décembre 2020

    Pastiche d'un essai universitaire sur un ton doctoral, pontifiant à propos de l Oeuvre absente de Timothy Grall, 283 pages BLANCHES parues en 2029...Ironie critique d une epoque (la nôtre) matérialiste, plaidoyer écologique. Les pages vierges évoquent la force du silence, le vide : les mots sont impuissants à traduire la pensée.Il faut se debarasser d'un langage trompeur. Revolution litteraire comme le Carre Blanc : rupture dans la production artistique. Reflexion sur le temps...qui passe et l horreur du vide. Clin d'oeil sur la facon de "passer le temps" à remplir les cases blanches des mots croisés..nécessité d apprecier les temps de pause avec la belle phrase de Pascal : "j ai dit souvent que tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre"...confinée;) Jeu, construction originale qui a ses limites à force d'etaler un certain hermétisme d intellectuels. Le lecteur se decourage devant l accumulation de references et les termes savants. Au final, si un ouvrage plein de VIDE avait le pouvoir d amener les lecteurs vers une PLEINE conscience..magique!!