« Les cartes parlaient très bien selon elle, parlaient de mieux en mieux. La voyante les caressait comme si c’étaient des chats et les cartes ronronnaient et faisaient le gros dos. J’ai fini par dire que j’écrivais, que je voulais devenir écrivain. Les cartes ont eu un haussement d’épaules, puis elles ont hoché de la tête. Elles étaient désolées mais avec le tirage qui était le mien, elles ne pouvaient pas faire de moi un écrivain.
Au mieux, j’écrirai peut-être un livre de cuisine. »
Composé pour déjouer (ou accomplir) les prédictions d’une cartomancienne, Un père à la plancha raconte un père, mais un père affaibli, un père des dernières années, un père qui n’est plus vraiment un père.
Le fils, cuisinier au Palais des Burgers, vient d’apprendre sa mort. Il rêve, il rêve déjà au livre ; les premières phrases naissent au-dessus d’une plancha ruisselante, dans l’odeur des graisses et le crépitement des cuissons.
À Toulouse le soleil brille et le service commence…