Bienne, ville suisse bilingue (allemand/français), est le cadre de ce roman mystérieux et magique, où se joue dans toutes ses subtilités et parfois ses contradictions la transmission de la vie. Ou plutôt de plusieurs vies. Blanche, dame âgée, pose son regard sur la narratrice, dans un bus du vendredi en fin d’après-midi, après l’orage d’été. Les deux femmes sortent au même arrêt, entament la conversation, s’installent dans un bar au bord du lac. Elles vont y passer la soirée, et même la nuit. La narratrice subvient à ses besoins en travaillant dans une usine de précision, et veut se consacrer à l’écriture. Elle écoute Blanche, qui a décidé de se faire donner la mort, sur rendez-vous, pour se soustraire aux souffrances et à la dégradation de la maladie. Elle veut transmettre sa mémoire. Mais pas seulement la sienne. Plusieurs vies sont ainsi évoquées, à la suite ou tressées entre elles : on découvre Werner, Emiliano, Judith et quelques autres figures, pour ce qui finit par constituer aussi le portrait d’un siècle marqué par les guerres, les grands chantiers, les déplacements et migrations, mais qui raconte aussi des histoires d’amour, de vocations, de hasards et de nécessités. Des vies qui doivent être dites, pour ne pas être réduites aux simples données de la généalogie et de l’hérédité.
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