J’ai aimé ma mère, follement. Je l’ai cajolée, protégée. Je lui chantais des comptines de couleur, bleue, ou rose, selon l’humeur, pour la rassurer. Je l’épaulais lors de ses chagrins d’amour, j’assistais, déboussolée, à ses crises de manque. J’étais parfois la mère de ma mère… Pourtant, je l’admirais plus que quiconque, je ne l’aurais à aucun moment échangée contre une autre.
Maman, elle n’avait pas peur de se bagarrer avec ses pieds et ses mains, ni de claquer la porte au nez de ses amants. Maman, elle partait en pleine nuit faire la fête, elle m’emmenait dans des dîners de grands en plein Saint-Germain-des-Prés, à la Coupole ou au Flore, alors que nous vivions dans de petits appartements faits de bric et de broc.
Ma mère était bohème. Elle était mon ciel et ma terre. Elle était mon Ode. Tout un poème.
La maison d'édition :
Arthème Fayard débute son activité d'éditeur en 1857 lorsque, cherchant dans tout Paris des œuvres de Béranger, il n'en trouve qu'un exemplaire à un prix exorbitant pour les hommes du commun. Sa première brochure éditée, intitulée Chanson de Béranger ne coûte que 5 centimes et se vend bien. Le jeune…
J’avais une petite appréhension à lire,une auto fiction de comédienne. Au fil des pages je suis tombée dans l’histoire et l’an simplicite de l’ecriture (Celle d’une enfant qui grandit...)évolue pour aller vers un tombeau littéraire rempli d’amour pour cette maman si peu mature. À lire donc !