Lignes de fuite (2017)

Stéphanie Braquehais

Maurice, le grand-père d’Emma, vient de mourir. Sa petite-fille part en quête, le long du chemin de fer franco-éthiopien, d’un secret enfoui il y a longtemps pendant la colonisation. Un drame originel qu’on lui a toujours tu mais qui continue à peser, un siècle plus tard, de manière insidieuse.

Lignes de fuite est un roman à trois voix, sur trois générations : celle d’Henri, arrière-grand-père d’Emma et directeur du chemin de fer franco-éthiopien ; de Maurice, son fils, qui raconte son enfance à Djibouti dans les années 30 ; celle d’Emma aujourd’hui. Trois voix qui explorent chacune à leur manière les fantômes d’un passé familial entre Addis-Abeba et Djibouti.

A travers cette quête qui finira par déconstruire les légendes familiales, se dévoile l’histoire d’un rail, fleuron de la France coloniale, construit il y a plus d’un siècle et qui cède aujourd’hui la place à un TGV construit par les Chinois. Le long de cette ligne, les mémoires individuelles et collectives s’entremêlent, se contredisent et se jaugent. En écrivant Lignes de fuite, c’est le rapport de la France à son histoire coloniale que l’auteur avait envie d’interroger, une histoire coloniale qui n’en finit pas de marquer de son empreinte la société d’aujourd’hui.

  • - Année de publication : 2017
  • - Pages : 250
  • - Éditeur : JC Lattès
  • - Langue : Français

A propos de l'auteur :

Stéphanie Braquehais :

Stéphanie Braquehais vit à Nairobi, au Kenya. Née en 1979, elle a été correspondante de Radio France Internationale et d’autres médias français de 2003 à 2014 couvrant l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Est. Elle se consacre à l’écriture et à la traduction.

La maison d'édition :

JC Lattès :

Les Éditions JC Lattès, fondées en 1968, sont ouvertes sur tous les domaines de la curiosité contemporaine et s'illustrent par de nombreux succès avec leurs auteurs tels que Serge Bramly, Marc Dugain, Delphine de Vigan, Grégoire Delacourt, Muhammad Yunus mais aussi des auteurs internationaux comme Stephenie Meyer ou Dan Brown.

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  • Paola - Groupe Esprit Livre - Turin
    23 janvier 2018

    « Il n’existe pas de porteur sain d’un secret de famille, la maladie finit tôt ou tard pour se déclencher » A la mort de son grand-père, Emma part en Éthiopie sur les traces de son arrière-grand-père pour en finir, justement, avec un secret de famille qui a été soigneusement caché durant des longues années. Il est question d’une enfant qui apparaît sur des vieilles photos et dont personne ne connaît l’identité. C’était « le temps des colonies » et l’arrière-grand-père était en poste à Djibouti pour la Compagnie du chemin de fer franco-éthiopien. Il revenait tous les six mois en France voir sa famille, mais à deux reprises son épouse et ses deux enfants - dont le cadet était le grand-père d’Emma - l’ont rejoint sur place. Au fur et à mesure qu’Emma avance dans son enquête, le secret petit à petit se dévoile, atroce. Du coup tout s’éclaircit : le ressentiment du grand-père envers sa mère, son refus de s’étendre sur son enfance en Afrique, son incapacité d’aimer ses propres enfants. Malgré des longueurs inutiles (à mon avis, bien entendu !), c’est un bon roman, intéressant. L’écriture est claire, les personnages sont bien caractérisés, l’alternance des voix narratrices (l’arrière-grand-père, le grand-père et Emma) est agréable. Pour ma part, cela m’a donné aussi l’occasion d’apprendre, au passage, quelques bribes de l’histoire éthiopienne qui m’était totalement inconnue.