Anton Bauer est un jeune virtuose solitaire chevillé à son clavier dans un sous-sol de Brooklyn. Pour lui rappeler la vie des autres, il y a son amie Dorothée, une future diva extravagante et solaire. En marche vers les épreuves finales du concours international de piano Franz Liszt, Anton est convaincu que son interprétation de la vertigineuse Sonate en si mineur lui ouvrira les portes d’une brillante carrière internationale. Mais, pour conquérir cette sonate, il a besoin d’un mentor. La rencontre avec Maud Szabor, une professeure émérite, sera celle d’une autre histoire d’amour désespérée avec l’œuvre de Liszt qui l’entraînera au bout de lui-même et dans l’enfer de la Seconde Guerre mondiale. En subtile instrumentiste, Fabienne Lips-Dumas compose un très beau livre sur l’héritage et la quête de soi, nous offrant au passage des pages admirables sur la musique. Mais Les Virtuoses de Brooklyn sont aussi un puissant éloge de la résistance intérieure et de la force de l’âme.
Un très beau roman sur la quête de soi, mais aussi sur les traces d'un héritage douloureux. Pour remporter le fameux concours Liszt, Anton cherche la perfection et obtient l'aide d'une enseignante exigeante, perfectionniste, qui lui demande un supplément d'âme. De ces rencontres il ne sortira pas indemne car il lui faudra affronter plus que la musique du génie qu'il admire. Roman à l'écriture sensible, émouvant, très agréable à lire, même si certains passages parlent davantage aux mélomanes.
Ce voyage de Liszt à Brooklyn se fait d'une traite, à la recherche de la note ? de l'harmonie ? du sentiment du compositeur ou de l'interprète ? de secrets bien enfouis ? à travers des relations amoureuses, respectueuses, conflictuelles ; une recherche de vérité humaine et musicale qui nous emmène dans un tourbillon éblouissant.
Un seul mot « extraordinaire ». Ce roman est une perle. L’autrice nous entraine dans une découverte passionnante de l’interprétation d’une grande oeuvre musicale pour piano. On découvre à la lecture de ce roman, mille subtilités musicales. L’intrigue est passionnante, empreinte de beaucoup d’humanité. J’apprécie particulièrement que les épisodes tragiques des camps de la mort durant la seconde guerre mondiale, soient traités avec le style littéraire adapté, et la justesse de ton, sans voyeurisme ou utilisation abusive. Un roman à lire absolument, et souhaitons nous de le retrouver dans la sélection finale.
Anton n’a qu’un souhait : passer le concours L I S Z T en jouant la Sonate en si mineur. C’est son obsession, il ne veut jouer rien d’autre, quitte à aller à Weimar pour bien s’imprégner de l’esprit du compositeur. Il y ira, et poussera ses pas jusqu’à Buchenwald, où le grand-père de sa professeure de piano, Maud, a été tué par les nazis. Ce roman ne se résume pas à cela, bien sûr, mais c’est tout de même la base du récit. Pour le reste, tout est trop spécifique pour moi, qui aime la musique mais qui ne comprends rien à la technique. Pour cette raison, je pense que le roman sera certainement apprécié par ceux qui savent jouer et qui, par conséquent, peuvent en saisir les subtilités. Pas moi, hélas !En revanche, les pages dédiées au camp de Buchenwald sont très saisissantes et - malheureusement - compréhensibles pour tout le monde…