Les fils conducteurs (2017)

Guillaume Poix

« Quand les enfants crèvent les écrans, quand ils arrachent le plastique et fractionnent les écorces de cette forêt véreuse, quand ils posent les doigts sur les fils conducteurs, les dénudant de leur enveloppe isolante pour atteindre l’âme dont ils jaugent la souplesse, le courant pourrait surgir, s’accrocher à leurs phalanges, les mordre — et puis les avaler. »

Près du port d’Accra, au Ghana, dans une immense décharge de produits électroniques, Isaac et Moïse initient Jacob à la « fouille ». Trois jeunes garçons plongés dans les déchets de l’obsolescence industrielle auxquels Guillaume Poix donne une grâce singulière. Ce premier roman captive tant par son style lyrique et son ambition documentaire que par l’humour impitoyable qui interroge les zones troubles du regard occidental.

A propos de l'auteur :

Guillaume Poix :

Guillaume Poix est né en 1986 dans la banlieue lyonnaise. Il est dramaturge et metteur en scène.

La maison d'édition :

Verticales :

Les Éditions Verticales, créées par Bernard Wallet en 1997 (rejoint par Yves Pagès l’année suivante, puis par Jeanne Guyon en 2000), intègrent le groupe Gallimard en 2005 après avoir quitté les Éditions du Seuil. Elles se présentent comme un «centre de ralliement des divergences», se concentrant essentiellement sur la fiction…

4|5
1 avis
2 Commentaires
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  • D.ma
    15 novembre 2017

    Pas grand chose à ajouter à cette excellente quatrième de couverture. Lisez ! Donnez votre avis à ce roman couronné ex æquo par le prix Wepler-fondation la poste !

  • Paola - Groupe Esprit Livre - Turin
    29 novembre 2017

    Accra, Ghana. Dans l’enfer d’une décharge à ciel ouvert de déchets électroniques, dans le plus total dénuement, trois garçons se démènent pour réunir le peu qui leur permet de subsister. Un artiste photographe vient de se rendre sur place pour documenter, photos à l’appui, le désastre écologique et le recyclage abusif que cette même décharge alimente. Ce roman se veut, de toute évidence, une dénonciation de ce qui se passe dans cette contrée lointaine, pour que nous - les occidentaux repus - puissions en être dûment choqués. Mais, pour ce faire, encore faudrait-il que le message arrive au plus grand nombre. Or, à mon avis, les dialogues en pur argot local – pas forcément connu par tout le monde - et l’écriture désordonnée rendent la lecture en grande partie incompréhensible et, finalement, fatigante. Dommage.