Le Corps d’après retrace le devenir-mère d’une jeune femme d’aujourd’hui. Dans une langue incisive, celle-ci prend la parole pour nous raconter la violence médicale et sociale qui entoure la maternité, violence inattendue, contredisant les images d’Épinal des grossesses sur papier glacé où tout porte à croire que c’est que du bonheur, ensuite on oublie tout.
Elle, pourtant, n’oubliera rien. L’expérience de la maternité l’amènera au contraire à prendre conscience de sa place de femme dans une société où la violence peut se nicher sous de rassurantes blouses blanches et les pas feutrés des sages-femmes, et resurgir du passé, des violences éducatives aux violences sexuelles intériorisées. C’est alors toute son identité de femme qu’il s’agira de réhabiliter pour survivre à l’épreuve de l’enfantement.
Porté par une voix à la fois universaliste et intime, ce roman est aussi, et peut-être avant tout, une ode à la puissance d’agir des femmes. Il donne à chacune le courage de la vulnérabilité.
La maison d'édition :
Créées en 1987, les Éditions François Bourin ont marqué l’édition française en publiant de nombreux auteurs comme Jeanne Bourin, Michel Serres, Jacques Testard, Alain Etchegoyen, autour d’une ligne éditoriale privilégiant une approche tranchée des grandes questions de société.
Un roman sur les femmes, pour les femmes et les hommes aussi... Une histoire féminine et intimiste sur la grossesse et ce que cela engendre comme transformations physiques et psychologiques. Une magnifique écriture, un vocabulaire à la fois brute et tendre qui retranscrit parfaitement les sentiments d'une femme au plus profond de son être. J'ai beaucoup aimé.