À trente-huit ans, Guillaume travaille dans une banque new- yorkaise comme informaticien. Guillaume est un dandy, mais il a été défiguré par un accident. Aveugle et sans nez, il sent constamment sur lui des regards apeurés ou dégoutés.
À New York, les obstacles sont partout, mais Guillaume a dé- veloppé des stratégies très élaborées pour se déplacer et comprendre le monde. Pour les rencontres amoureuses, c’est plus compliqué : il fréquente les prostituées chez qui il peut laisser libre cours à ses fan- tasmes. Mais ces relations tarifées ne lui suffisent pas. Guillaume s’inscrit donc sur un site de rencontres. Après des heures de discus- sion avec une certaine Gail, il s’apprête à la rencontrer. Il a juste omis de lui parler de son apparence physique, et d’autres petits dé- tails singuliers : il mange des insectes vivants, prend des bains de cheveux, porte des bas…
Dans cet étonnant premier roman, Anne Lorho dresse le por- trait d’un homme aveugle, très attachant bien qu’étrange. Elle nous permet de comprendre ce que veut dire « vivre dans le noir ».
La maison d'édition :
A l'origine, Le Mercure de France est une revue française fondée en 1672 sous le nom de Mercure Galant. Elle devient une maison d'édition au XXe siècle, et publie les premières traductions de Nietzsche en français, l’éditeur publie les premiers textes de Paul Claudel, Colette, ou encore Guillaume Apollinaire, et…
Guillaume m'a emportée à sa suite, dans les rues de New-York, sous le regard effrayé, dégoûté, plein de pitié, bien trop rarement naturel face à son visage d'aveugle sans nez. En même temps, il impressionne, toujours très élégant et chic. Certes, ses passions sont inédites et pourraient faire fuir. Alors il les tait autant qu'il se refugie dedans. Mais surtout, il cherche l'amour, une relation "normale ". Au gré de ses rencontres, des sentiments qu'il suscite, il nous propose un voyage dans son monde, celui où l'ouïe a un rôle primordial.
Guillaume m'emmène aussi. Un monde à lui qu'il donne à ses lecteurs. J'ai suivi son imaginaire, ses fan tasmes, ses impossibles rencontres. J'ai été émue par sa colère. Un roman très beau.
Découverte d'un univers fascinant, d'une vie fracassée, d'une immense solitude parsemée de rencontres improbables, baroques, cruelles, émouvantes.... peuplée de fantasmes, de rêves, d'espoirs, de désillusions.... une pure merveille de délicatesse, de sensibilité, de gaieté, de drôlerie, de cynisme, de cruauté, de désespoir, d'espérance....
Guillaume, le narrateur de ce roman a perdu ses yeux et son nez lors d’un accident survenu à l’âge de 9 ans. Aujourd’hui âgé de 38 ans il a développé une sensualité à la limite du fétichisme (limite ?) : le toucher, l’odeur, le bruissement des vêtements remplacent la vue. Cependant son état l’empêche de développer des relations normales, surtout avec les femmes. Il trouve une certaine compensation auprès de prostituées, ou se créant de fausses identités sur des sites de rencontre. Sa frustration ira jusqu’à concevoir une machine capable de recréer ces contacts physique et cet univers sensoriel qui lui manquent tant. La force de l’écriture de ce roman, c’est de se positionner toujours du point de vue d’un aveugle. Par exemple le second chapitre commence par la description d’une réunion festive chez une galeriste, mais sans aucune description visuelle : seulement des timbres de voix, des rires, des impressions tactiles et spatiales, des odeurs… Ensuite le roman se déroule comme un conte, où les choses les plus improbables arrivent ! Très beau roman, original par son thème et son écriture, et qui vaut vraiment la peine d’être découvert.
Un personnage de 38 ans , aveugle et défiguré dans son enfance suite à un accident domestique. Sur cette base, l’autrice (professionnelle de l'éducation pour déficients visuels) , nous livre une fiction maladroite, affublant son personnage d’une personnalité de dépravé sexuel. C’est un livre peu abouti.
Guillaume a été gravement défiguré dans un accident qui l’a laissé aveugle à presque 10 ans . Il vit depuis (à trente ans passés) à NewYork ou sa mère l’avait emmené pour subir plusieurs opérations qui ne l’ont guère amélioré . Il a poursuivi ses études en institut spécialisé puis en circuit normal et travaille au moment du roman, dans une banque comme « alibi » ou exemple de la bonne volonté des entreprises à recruter des handicapés. Outre un sens exacerbé du toucher, des odeurs , d’une adaptation à l’environnement qui est commun à tous les aveugles, il apparaît dans le roman comme un original , habillé comme un dandy, accro au sexe qu’il pratique dans un club, et développe des manies curieuses telles que porter des bas ou se vautrer dans des mèches de cheveux afin d’oublier sa solitude . Les regards dégoutés de certains ou ,au contraire, l’excès de sollicitude des autres heurtent sa sensibilité et le poussent à s’isoler ...mais son imagination créative et son amour des femmes amènent le lecteur à une fin pleine de paix. Extraordinaire roman ! L’auteur allie sa connaissance du monde des aveugles à sa volonté de créer une vraie histoire, le tout avec une écriture parfaite et non larmoyante .