L’allègement des vernis (2023)

SAINT BRIS Paul

Aurélien est directeur du département des Peintures du Louvre. Cet intellectuel nostalgique voit dans le musée un refuge où se protéger du bruit du monde. Mais la nouvelle présidente, Daphné – une femme énergique d’un pragmatisme désinhibé –, et d’implacables arguments marketing lui imposent une mission aussi périlleuse que redoutée : la restauration de La Joconde.

À contrecœur, Aurélien part à la recherche d’un restaurateur assez audacieux pour supporter la pression et s’attaquer à l’ultime chef-d’œuvre. Sa quête le mène en Toscane, où il trouve Gaetano, personnalité intense et libre. Face à Monna Lisa, l’Italien va confronter son propre génie à celui de Vinci, tandis que l’humanité retient son souffle…

Ce roman au style vif porte un regard acéré sur la boulimie visuelle qui caractérise notre époque, sur notre rapport à l’art et notre relation au changement. Paul Saint Bris met en scène une galerie de personnages passionnants en action dans le plus beau musée du monde. Jusqu’au dénouement inattendu, il démontre, avec humour et brio, que l’allègement des vernis peut tout autant bénéficier aux œuvres qu’aux êtres qui leur sont proches.

  • - Année de publication : 2023
  • - Pages : 349
  • - Éditeur : Philippe Rey
  • - Langue : Français

A propos de l'auteur :

SAINT BRIS Paul :

Paul Saint Bris, âgé de trente-neuf ans, vit à Paris. L’allègement des vernis est son premier roman.

©DR

La maison d'édition :

Philippe Rey :

Maison généraliste et indépendante créée en septembre 2002, les éditions Philippe Rey publient de la littérature française et étrangère, des documents et des beaux-livres.

5|5
2 avis
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  • GAGNIEUX
    3 septembre 2023

    L’allègement des vernis consiste à dissoudre le vernis qui recouvre l’œuvre (à l’origine pour la protéger, l’harmoniser et ajouter de la profondeur aux couleurs), qui, au fil du temps, s’oxyde et l’assombrit, afin de retrouver les couleurs d’origine. Prendre la décision de restaurer la Joconde, connue de tous, qui appartient à tous, n’est pas mince affaire. Il suffit de visiter le Louvre, ainsi que j’ai eu le bonheur de le faire il y a quelques mois, pour constater l’engouement des visiteurs pour cette œuvre. Trois problèmes se posent alors : Comment communiquer sur cette restauration, afin d’éviter une levée de bouclier, notamment des italiens qui revendiquent cette œuvre ? Jusqu’où pousser cette restauration : restauration a minima ou complète, au risque de détériorer irrémédiablement l’œuvre ? et enfin à quel restaurateur la confier ? Un premier roman érudit, à l’écriture élégante, qui nous interroge sur notre rapport à la beauté, à l’images et sur notre résistance au changement : « Faut il chercher à remonter le cours du temps et restaurer des œuvres ou les laisser dans leur jus ou plutôt leur vernis ? » Ce livre déjà très remarqué m’a surtout plu par son invitation à une plongée passionnante dans l’art, à la découverte du métier très confidentiel de restaurateur. Sont ils des artistes à part entière ?

  • Isalit
    21 septembre 2023

    Ecriture simple mais efficace. Entreprendre de restaurer la Joconde pour augmenter le nombre d’entrées au Louvre : défi insensé ou projet génial ? C’est le sujet de ce texte dans lequel s’enchainent de très beaux passages sur la beauté et l’amour de la peinture. Les personnages sont attachants et hauts en couleur. Nul n’est épargné par des réflexions pertinentes sur l’art et l’artiste, l’artiste et son œuvre. Critique tendre de ce milieu parisien branché où l’économie capitalistique et l’art font bon ménage, sans scrupule aucun. Neveu de Gonzague Saint-Bris, l’auteur a été élevé au Clos Lucé qui appartient à sa famille depuis 1855 et avoue être un grand admirateur de Léonard de Vinci…

  • Paola - Groupe Esprit Livre - Turin
    23 septembre 2023

    Le Louvre s’apprête à un défi audacieux : restaurer La Joconde. Rien que cela ! C’est décidé, c’est un formidable coup marketing, il faut y aller. A Aurélien, le directeur du Département des Peintures – qui est assez réticent - de faire le nécessaire pour que tout se passe sans accrocs. Il ne fait confiance qu’à un restaurateur toscan, très haut en couleur et très doué, qui s’attelle à l’ouvrage avec dévouement. Même trop… J’ai été enchantée par ce roman. Déjà, l’idée de la restauration du plus « intouchable » des tableau est simplement formidable (et d’ailleurs, pourquoi pas ? Tôt ou tard…)et puis j’ai été happée par l’histoire, si bien menée, j’ai apprécié les explications savantes des processus de restauration, et le dessin aiguisé des personnages. Tous. Un grand roman, qui, à mon avis, mérite absolument d’apparaître parmi les Lauréats !