Nathan Weiss vient d’avoir quarante ans lorsqu’il reçoit un appel d’une inconnue : sa mère Marthe souhaite le revoir en urgence. Cette mère, voilà quatre ans, depuis le décès de son père, qu’il s’efforce de l’oublier. Ce n’est pas un hasard s’il s’est expatrié jusqu’en Slovénie.
Il va pourtant obéir et revenir à Paris. Sa mère a changé : elle est atteinte d’Alzheimer et ne le reconnaît presque plus. Nathan apprend alors que Marthe a confié huit lettres à sa voisine, avec pour instruction de les lui remettre selon un calendrier précis. Il se sent manipulé par ce jeu qui va toutefois l’intriguer dès l’ouverture de la première enveloppe.
Ces textes d’une mère à son fils, d’une poignante sincérité, vont éclairer Nathan sur la jeunesse de Marthe, le couple qu’elle formait avec son mari Jacques, la difficulté qu’elle avait à aimer ce fils envers qui elle était si froide. Tandis qu’il découvre ce testament familial, Nathan se débat avec ses amours impossibles, sa solitude, ses fuites. Et si la résolution de ses propres empêchements de vivre se trouvait dans les lettres que Marthe a semées pour tenter de réparer le passé ?
Dans ce premier roman, d’une écriture sensible et poétique, Gabrielle Tuloup décrit l’émouvant chassé-croisé de deux êtres qui tentent de se retrouver avant que la nuit recouvre leur mémoire.
« Aujourd’hui ma mère est là, à contre-jour, une silhouette de colombe fragile endormie dans la lumière. À l’intérieur, quelque part, son âme aussi bat de l’aile. Et, si j’osais poser la main sur elle, je crois que son pouls battrait fort et vite d’être ainsi prise au piège, comme quand elle est tombée amoureuse de mon père. Je la regarde et je ne veux surtout pas qu’on s’endorme. »
J’ai aimé le roman de Gabrielle Tuloup qui raconte comment une mère, Marthe et son fils, Nathan, en rupture familiale depuis 4 ans, se retrouvent grâce à 8 lettres révélatrices, écrites à dessein avant que la maladie d’Alzheimer n’emporte leur histoire à jamais. L’auteur réussit avec la juste émotion à nous conduire au cœur des non-dits et de leurs conséquences. La double écriture par les lettres très belles et touchantes permet de graduer avec une immense tendresse l'envolée de la relation. A lire.
Comment faire comprendre à son enfant qu'on l'aime? Cet amour est difficile à montrer, personne nous apprend le métier de mère aimante et alors, par peur, voilà " une maman juste à coté". Il faudra une maladie qui efface tout, le présent et le passé, pour se dévoiler finalement et faire comprendre à ce fils aimé que lui aussi il était "mon amour". Roman très beau, touchant, sans larmes mal placées. A lire.
Suite à la mort de son père, Nathan Weiss se fait muter en Slovenie. Il laisse à Paris sa mère Marthe avec laquelle il y a toujours eu des rélations froides. La distance géographique correspond à un éloignement aussi physique que émotionnel. Un jour, Nathan reçoit un appel d'une copine de Marthe qui l'informe que sa mère est atteinte de la maladie d'Alzheimer. Elle a la tâche de lui remettre huit lettres dans un délai de deux mois. Ces lettres réussiront-elles à briser les remparts du cœur et à démolir les frontières de l'âme entre mère et fils? Gabrielle Tuloup décrit avec délicatesse et poésie cette belle histoire “d'amour familial”. C'est une invitation au dialogue pour écarter les non-dits et éviter que les remords du silence nous poursuivent pour toujours. Un vrai coup de cœur!
Nathan vit à l’étranger, loin de sa mère inaffective, depuis la mort de son père. Un jour, une voix inconnue lui annonce que la mère est gravement malade et qu’elle souhaite le voir. Bien que contrarié, il fait le voyage à Paris. Sa mère est atteinte de la maladie d’Alzheimer mais elle a pris le soin, avant de sombrer dans la démence, d’écrire à son intention huit lettres dans lesquelles elle va essayer de lui expliquer son attitude froide et lointaine. Par le biais de ces lettres Nathan apprendra à connaître sa mère, à comprendre que sa retenue n’était qu’un moyen de se protéger, elle, du trop-plein d’amour pour son fils. La dernière lettre, en plus, est un vrai coup-de-théâtre. Quelle agréable surprise que ce roman ! Une auteure très jeune mais qui manifeste une maturité inattendue. Une histoire émouvante, délicate, bien écrite, que j’ai lue d’un trait. Bravo.
Je n’ai pas aimé ce livre, mais probablement c’est la faute de mon rapport non résolu – et désormais non plus résoluble – avec ma mère. Je n’exclus pas que ce roman puisse être une incitation à repenser à mon histoire familiale et à la vivre autrement, au moins dans le souvenir. S’il en sera ainsi, merci et chapeau à l’auteure.