La trentaine et tout pour être heureux, Alex et Aliénor s’aiment, envisagent de faire un enfant ou deux, et de partir vivre à la campagne, un jour. Mais la Grande Entreprise en a décidé autrement, à coups de réorganisations et de gestion cruelle de la ressource humaine. Nouvelle idole réclamant le prix du sang, elle a ses prêtres et ses victimes expiatoires qui, ne sachant plus comment lutter, abandonnent.
Entre chagrin et souvenirs, la colère d’Aliénor monte, contre l’entreprise, mais aussi contre Alex, à qui elle n’a pas suffi pour continuer à vivre, et contre elle-même, qui n’a rien vu avant qu’il soit trop tard. Et puis le deuil se fait, Aliénor commence une existence nouvelle, un peu hésitante, un peu bancale. Une seule certitude : face à l’adversaire, il ne faut pas plier.
Sur cette trame sombre, Gaëlle Pingault dessine une renaissance. Son écriture enlevée réussit à tenir à distance la cruauté du monde et des entités déshumanisées pour laisser à l’individu, seul grain de sable capable de gripper la machine, la liberté de revendiquer son paradis dans cette vie.
La maison d'édition :
Les Éditions du Jasmin sont un éditeur indépendant qui fête ses 20 ans en 2017. Sa ligne éditoriale privilégie la découverte, le savoir et le multiculturel. Les Éditions du Jasmin publient des livres destinés à la jeunesse (de la petite enfance aux adolescents) et aux adultes. En jeunesse, les genres…
Magnifique roman qui nous emporte dans le combat d'Alienor. Le deuil, les souvenirs d'amour, du quotidien (souvent très drôles), l'affront de l'ancien responsable d'Alex. Une écriture inventive, une histoire prenante, dramatique, dont l'auteur sait rendre plus légère aux bons moments. Bravo ! Une réussite.
Malheureusement on n'apprend pas grand'chose, les enquêtes et témoignages sur ce thème ayant déjà tout dit, Le roman ne va pas au-delà du deuil, sans questionner les rapports de couple dans ce contexte d'un milieu social "très privilégié".