God Bless America est le récit d’une quête existentielle et métaphysique dans le Grand Ouest américain. Derrière le mythe et autour du mystérieux Don Chalmers, une violence sourde s’organise, une vérité se déploie dans le décor sublime d’un désastre annoncé, jusqu’à l’ultime révélation. Une épopée minimaliste qui se dresse sur les décombres mêlés d’une vie et d’un Empire.
La maison d'édition :

Maison d'édition traditionnelle alternant avec plaisir les rééditions d'auteurs méconnus (Bove, Calet, Forton...) et la découverte de jeunes auteurs talentueux (Gavalda, Page, Ravalec, Rozen... ou, plus récemment, Grimbert, Messina, Lebon, Ide, Toulet). Publie une douzaine de titres par an.
Déroutant et envoûtant, un récit d'une redoutable sagacité dans l'analyse des comportements, une belle écriture à la fois virtuose et fluide. A l’occasion d’une halte dans un motel à Cortez, petite bourgade du Colorado, le narrateur observe entre fascination et répugnance une communauté de rustres qui se sont donné rendez-vous au même endroit à la veille d'une foire agricole. Il témoigne de la déliquescence du mythe américain et de ses réalités sordides : suprémacisme et communautarisme, armes omniprésentes, pick-up vrombissants et litres d'alcool. Road trip d'un personnage complexe, halluciné clairvoyant et ambigu, dans l’Amérique profonde de l’Ouest où la beauté des paysages ne laisse jamais oublier la violence tapie. L'auteur, qui est par ailleurs prof de philo, nous livre un premier opus percutant.
Le protagoniste de ce roman effectue un périple dans l’Amérique profonde du Grand Ouest, en contact direct avec ses paysages grandioses et ses habitants encrés dans la tradition. Mis à part les préjugés et autres clichés - en plus du mépris qui transparait à chaque page envers la population locale - cette recherche de soi que le voyageur entreprend est tout de même intéressante. La dévotion qu’il voue à l’engin infernal appartenant au fantomatique Don Chalmers pourrait être le désir d’une puissance – dans tous les sens du terme - qu’il n’a pas, mais dont il rêve. Personnellement je n’ai pas pu m’attacher à ce personnage, et le langage plutôt ampoulé ne m’a pas aidée non plus.
C'est un road movie dans les Etats- Unis de l'ouest, avec ce que cela comporte de descriptions de la nature, de rassemblements pour une foire agricole. C'est l'Amérique profonde, "trumpienne", d'extrême droite, raciste, obèse... Il s'agit d'une narration tout du long, extrêmement bien vue : les détails sont criants de vérité, la critique du mode de vie est acerbe. Style très aisé.
L’auteur dresse un portrait au vitriol d’une Amérique qui se replonge dans la légende du Far West pour oublier sa déchéance, boostée par les discours enflammés d’un Donald Trump en perpétuelle campagne électorale. Ce rêve qui a tourné au cauchemar fascine toujours autant un peuple qui a perdu ses repères. Style recherché, parfois obscur comme les délires du narrateur.
Ambra - Groupe Esprite livre - Turin Un voyage au cœur de l'Amérique trumpienne, cette Amérique raciste, machiste et ignorante qui ne se souvient pas ou ne sait pas d'où viennent les « Américains blancs ». Un langage clair qui nous emmène de manière très directe au cœur de l’Amérique mais aussi du protagoniste qui ne semble pas très sûr de ce qu’il recherche. La fin est peut-être un peu moins claire et un peu délirante à mon avis.
Commentaire de Clément Entre alcool, suprémacisme blanc et pick-up, l’auteur nous entraîne dans les tréfonds de l’Ouest américain à travers un road trip énigmatique. Après avoir lu God Bless America, je dois reconnaître que cette lecture ne m’a pas convaincu. Le style d’écriture m’a paru inutilement alambiqué, nuisant à la fluidité du récit. Pour autant, redécouvrir les paysages d'Amérique du Nord, où se mêlent déserts arides, montagnes majestueuses, forêts denses et plaines infinies, reste une expérience fascinante pour toute personne en quête d'espace !