Tenir sa langue (2022)

PANASSENKO Polina

Elle est née Polina mais la France l’a appelée Pauline. Quelques voyelles et tout change. Depuis son arrivée enfant à Saint-Étienne, au lendemain de la chute de l’URSS, elle se dédouble : Polina à la maison, Pauline à l’école. Vingt ans plus tard, elle vit à Montreuil. Elle a rendez-vous au tribunal de Bobigny pour tenter de récupérer son prénom. Pour tenter d’être pleinement elle-même. Ce premier roman bouleversant est construit autour de cette identité double. Deux vies, deux langues, deux pays. D’un côté, la Russie de Polina, celle de l’enfance, de l’appartement communautaire où les générations se mélangent joyeusement, celle des grands-parents inoubliables et de Tiotia Nina. De l’autre, la France, celle de la materneltchik, des mots qu’on croit deviner, de la patinoire et des Minikeums.
Drôle, tendre, frondeur, Tenir sa langue fait le récit d’une naissance puis d’une renaissance. Il révèle une voix
hors du commun, celle de Polina Panassenko, écrivaine et comédienne

  • - Année de publication : 2022
  • - Pages : 192
  • - Éditeur : L'Olivier
  • - Langue : Français

A propos de l'auteur :

PANASSENKO Polina :

En 2015, elle publie aux éditions Objet Livre Polina Grigorievna, un livre-enquête sur ses homonymes inspiré par le film de Kristof Kieslowski La Double Vie de Véronique. Lauréate des Ateliers Médicis, elle commence l’écriture de Tenir sa langue au cours d’une résidence sur l’île de la Désirade (Guadeloupe) et la termine au sein du Master de création littéraire de Paris 8.

La maison d'édition :

L'Olivier :

Les Éditions de l'Olivier sont une maison d'édition créée par Olivier Cohen en 1991 après que les dirigeants du Seuil lui propose de devenir leur associé pour créer une nouvelle maison d'édition. Catalogue cosmopolite qui regroupe aussi bien la littérature française qu'étrangère, Olivier Cohen recherche le dépaysement qui, selon, « fait…

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5 avis
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  • nadine
    21 octobre 2022

    Polina, rebaptisée en France Pauline, tiraillée entre 2 langues et 2 cultures relate son enfance, son arrivée à Saint-Etienne et devenue adulte ses démêlés avec l’administration française pour tenter de récupérer son prénom d’origine. Parsemé de termes russes, un récit alerte qui fait appel à une langue imagée avec une joyeuse impertinence.

  • Véronique
    9 novembre 2022

    Un roman drôle et touchant qui aborde la question de l'identité. Lorsque Polina quitte son pays natal et arrive en France avec ses parents, elle se transforme en Pauline. Parfaitement intégrée dans cette société française qui l'accueille, elle oublie peu à peu sa langue natale, le russe, et les liens avec son pays d'origine se distendent, s'effacent presque. Devenue adulte, elle ressent à la nécessité absolue de retrouver ses racines, son identité, et souhaite reprendre son prénom d'origine. Elle se heurte alors avec l'administration française qui ne comprend pas cette démarche. Avec un brin d'humour et de dérision, Polina Panassenko témoigne de son parcours chaotique pour simplement retrouver son nom de naissance, celui qui la replace dans sa lignée familiale.

  • Didier Villette
    14 novembre 2022

    Un très beau roman autobiographique, sur l’intégration Française dans la dernière décennie du 20° siècle, pour une jeune russe qui émigre avec ses parents. Mais également et avant tout, une belle description de ces années de « Pérestroïka ». Une écriture légère, avec un regard humoristique sur les situations de la vie, l’apprentissage de deux langues que tout sépare, et les dédales administratifs. Ce roman mérite son succés actuel en librairie.

  • Malya.B
    5 décembre 2022

    La bataille de toute une vie débute dès la naissance de Polina, chasser de son pays, l’URSS. Sans jamais vraiment comprendre pourquoi, elle cherche la vérité, à se sentir grande et se faire «sa » place dans la société. Elle a du changer de prénom pour se faire une nouvelle nationalité, mais elle refuse. De chapitre en chapitre le lecteur voit sont trajet de vie ses émotions. Une écriture percutante immersif depuis l’incipit jusqu’au point finale cherchant à montrer la liberté de ne pas « tenir sa langue » d’où le nom et de faire se qu’il nous plait en se sentant mieux. Polina raconte sa biographie au président et au discours direct se qui rend le roman plus émouvant. Malya, 206

  • thais.nougarolles
    26 janvier 2023

    Ce roman immersif parle d’une quête d’identité et de la fuite de son pays d’origine. Nous suivons Polina qui se bat pour retrouver son prénom. Nous avons apprécié le regard innocent qu’elle porte sur les conflits de l’URSS pendant son enfance. Ce roman est léger et facile à lire. Isabelle Solazzo et Thaïs Nougarolles 201

  • thibault_rela
    26 janvier 2023

    La part autobiographique du roman nous permet une immersion totale de la vision de la narratrice à travers sa vie et ses souvenirs. La recherche de l'identité et de ses racines sont les principaux thèmes de ce livre que nous recommandons. Nous profitons par ailleurs de cette critique pour vous partager une citation du roman que nous apprécions particulièrement: "Un jour ma mère est guérie, le vrai bonheur, c'est ça. Mon père achète quatre billets pour Venise. Gondole pour le monde direct." RELA Thibault, RIGAUD Celene, élèves de 201 au Lycée Louis Armand.

  • Sarafina Pipicella
    21 mai 2023

    Ce livre commence par une revendication. Récupérer son prénom russe. Pouvoir affirmer d'être française mais aussi de vouloir garder et nourrir son origine et donc son histoire en entier., Prétendre de pouvoir affirmer son origine "étrangère" . La famille a dû changer trois fois de nom d'abord pour cacher les origines juives ensuite pour cacher ses origines d'emigrée russe en francisant son prénom, en ayant un vrai nom français. L'auteur aime son enfance en Russie , sa vie dans son appartement partagé avec ses grands parents, leur vie ensemble n'est pas très aisée mais ils sont en famille complices aimants .la famille émigrent en France laissant en Russie les grands parents Paulina. a le bonheur de pouvoir passer les vacances scolaire chez ses grands parents.. . Ce sera difficile démontrer au tribunal que vouloir récupéré son prénom originel ne veux pas dire ne pas apprécier sa nationalité française.