Los días perfectos (2021 )

Maurice: Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices, Suspendez votre cours ! Laissez-nous savourer les rapides délices Des plus beaux de nos jours ! Certes, deux siècles se sont écoulés depuis l’aventure de Lamartine avec Mme Charles. Et l’on sait bien qu’outre l’évolution « historique » des mœurs, les réseaux sociaux, avec leurs sites de rencontres, y ont apporté en peu de temps des transformations essentielles. Et pourtant, de tous les mammifères, l’être humain est celui qui a dépassé « la saison du rut », à des fins reproductrices, pour le sentiment amoureux, celui « des plus beaux de nos jours », los días perfectos. Jacobo BERGARECHE s’appuie – excusez du peu – sur l’aventure de William FAULKNER, futur prix Nobel, avec Meta CARPENTER, la script-girl du cinéaste Howard HAWKS pour lequel il écrivait des scénarios. Et c’est l’occasion d’exalter ce qu’on appelle « la passion », en relevant l’analogie entre les lettres de Faulkner à Meta et ses propres sentiments, et le bonheur qu’ils lui apportent. Une première lettre à Camila, la maîtresse mexicaine rencontrée à deux reprises de trois et quatre jours seulement en deux ans, pour traduire la fulgurance explosive de ces brèves rencontres, avec certes le plaisir sexuel sans mesure, mais aussi les « folies partagées », tel l’achat onéreux d’un costume texan pour une soirée dansante forcément sans lendemain. Mais la passion, c’est le contraire de la raison, et ces jours de bonheur sont « los días perfectos ». On se demande alors comment la lettre à Paula, l’épouse légitime, qu’on va retrouver en rentrant de ce voyage, pourra échapper à l’expression de la grisaille de la routine conjugale. Or, si celle-ci est évoquée, avec les enfants, le chien, les repas etc., l’auteur parvient, en s’appuyant encore sur Faulkner, à exprimer un autre bonheur, fait de joies partagées, de tendresse, de la complicité secrète du couple, des escapades inédites quand pour la première fois une parente va garder les enfants, bref, des jours heureux eux aussi días perfectos. Il y avait donc un challenge à relever entre l’absolu de perfectos et la pluralité des récits. Il semble que l’auteur ne s’en tire pas trop mal…

Desde luego, esta novela provocó muchos debates en nuestras reuniones, lo cual demuestra que enganchó a sus lectoras y lectores. A mí me llamó la atención la génésis de esta ópera prima: a raíz de su visita del Harry Ramson Center y tras leer la correspondencia de Faulkner con su amante, construyó Jacobo Bergareche la trama de su novela bajo la forma epistolar con las cartas a Camila, su efímera amante y a Camila, su pareja. También nos entrega dibujos del propio Faulkner y los integra en su redacción, así como fotos y sobres de las cartas enviadas por el escritor. Se esmera el autor en analizar su relación con Camila y trata de valorarla. Tenemos entonces una reflexión sobre el amor, la pareja, el desamor con el desgaste de la vida conyugal; su exploración pormenorizada no deja de ser humorística; también traduce un punto de vista masculino (objeto de debates...). Interpela comprobar que el único vínculo sincero con el hogar son los hijos (Carmen, página 13). No contaré el final; las últimas páginas demuestran un intento de búsqueda de la felicidad , sí, pero sin egoismo, sin anular las anteriores vivencias.