L’Or des femmes (2016)

Gnali Mambou Aimée

«Il y avait foule autour de Bouhoussou, ce soir-là. Pas que des jeunes de sa génération, ou des gamins un peu curieux, mais des adultes de la génération juste avant la leur. Les temps changeaient décidément. C’était à qui l’étreindrait le plus fort et le plus longtemps. Ce qu’on appelait un peu abusivement « jouer avec les seins ». Mavoungou ne put supporter la scène qui se déroulait sous ses yeux.»
Captive du cercle de ses soupirants, captive de la tradition vili au Congo, la jeune et belle Bouhoussou est soumise aux rites drastiques de l’initiation des filles nubiles. Mavoungou, non moins beau et jeune, est tombé amoureux d’elle. Mais elle est destinée à épouser «l’or des femmes», un homme noble et bien plus âgé qu’elle.
La contestation gronde chez les jeunes. Les femmes devront-elles toujours payer un prix exorbitant pour accéder à «l’or», c’est-à-dire à l’homme? … D’aventure en aventure, au cœur d’une société africaine qui s’ouvre, dans une rare intimité, sous nos yeux, ce roman nous montre, avec la sensualité la plus vive, les carcans bientôt insupportables d’une cruelle tradition que les désirs, par éclairs, détournent.

Seules les premières pages de ce roman sont à découvrir, l’éditeur n’a pas souhaité nous le confier dans son intégralité

  • - Année de publication : 2016
  • - Pages : 176
  • - Éditeur : Gallimard
  • - Langue : Français

A propos de l'auteur :

Gnali Mambou Aimée :

Mambou Aimée Gnali est une femme politique et écrivain congolaise qui a également enseigné à l’université. Ministre de la Culture et des Arts sous le premier gouvernement issu de la Guerre Civile de 1997, elle ne sera pas reconduite dans le gouvernement suivant. Aujourd’hui, elle anime un courant politique qui s’oppose au pouvoir de Denis Sassou-Nguesso et, en plus de la politique et malgré sa retraite, elle enseigne la communication.

Crédit photo : Catherine Hélie

La maison d'édition :

Gallimard :

Les Éditions Gallimard ont été créées en 1911 par Gaston Gallimard, André Gide et Jean Schlumberger. Aujourd'hui, leur catalogue d'environ 30 000 titres, 9000 auteurs et 240 collections, fait de cette maison l'un des leaders de l'édition française.

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  • Robert
    5 décembre 2016

    Dans les pays d’Afrique les marabouts sont nombreux. Ce sont eux qui dirigent la vie des femmes. Ce livre nous instruit sur la mentalité et les rites africains.

  • Colette
    21 janvier 2017

    La jeune et jolie Bouhoussou, est soumise aux rites de l’initiation des filles nubiles dans la tradition vili du Congo, consistant à se faire peloter pendant quelques jours par tous les hommes du village, puis à rejoindre le harem d’un vieux riche à laquelle elle a été promise par sa famille avant sa naissance. Son amour de jeunesse Mavoungou, se révolte contre cet ordre ancestral qui veut que les vieux décident tout de la vie des jeunes, sans jamais tenir compte de leurs sentiments. Dans une sensualité exacerbée, en proie aux croyances et médisances de la tribu, les amants vont-ils se retrouver contre l’avis de leurs familles ? Un beau récit ethnographique sur des mœurs d’un autre âge.

  • Paola - Groupe Esprit Livre - Turin
    17 février 2017

    L’Afrique tribale comme tout le monde se l’imagine : soumission de la femme, polygamie, mariages arrangés par les familles, marabouts, gris-gris, croyances ancestrales, esprits maléfiques….tout y est. Dommage que l’époque dans laquelle l’histoire se déroule ne soit pas mieux précisée. D’après ce que j’ai pu comprendre, cela pourrait se passer au temps du protectorat français sur le territoire du Royaume de Loango, donc fin XIXème début XXème siècle, si je ne m’abuse…( béni soit internet!) Bien sûr l’histoire est très poignante : on partage les affres des jeunes amoureux obligés de se soumettre à l’autorité des anciens et accepter la loi des ancêtres, qui veut qu’une jeune fille soit mariée à un homme âgé mais puissant, même s’il a déjà plusieurs épouses. Peu importe si la fille est amoureuse d’un autre : le mariage convient à la famille, un point c’est tout. Mise à part une certaine incohérence de base (une famille convertie au catholicisme qui se sent « honorée » de ce mariage polygame ? Et la jeune fille ne pouvait-elle pas se prévaloir de sa religion pour éviter le mariage forcé? Sans compter les bonnes sœurs de la mission toute proche qui ne bronchent pas…) la lecture avance aisément, comme un conte. L’écriture est très simple, linéaire : un livre très facile à lire qui - selon moi – déploie tous les clichés classiques sur l’Afrique noire.