Le ciel renversé (2017)

Christophe Pagnon

“Je me souviens qu’à mon départ le ciel était zébré de nuages lumineux et glacés. Un ciel clair de novembre. J’avais quitté la capitale en début de soirée. Je voulais m’éloigner du nombril d’un monde sous perfusion et ne plus entendre les râles de ce corps usé, maintenu en une vie artificielle par des états d’urgence successifs. Je voulais aller réfléchir aux lisières. J’avais besoin de la terreur calme que m’inspire l’océan pour faire naître en moi une histoire…”

Sur la route qui mène à l’océan, Vladimir Kzybniek percute la voiture de Wilko, un vieux rocker armé d’un étui à guitare et d’un pistolet tchécoslovaque. Commence alors un périple nocturne et enneigé, rythmé par le blues de Robert Johnson. Traqué par des monstres gémellaires, Vladimir poursuit lui-même les fantômes de son enfance. Mais les uns ne seraient-ils pas les autres ?

  • - Année de publication : 2017
  • - Pages : 141
  • - Éditeur : 4th Estate
  • - Langue : Français

A propos de l'auteur :

Christophe Pagnon :

Christophe Pagnon a animé la compagnie du Rince Cochon, organisant concerts et pièces de théâtre « pour dans » les bars. Il a publié au tournant du siècle chez l’Insomniaque deux de ces pièces : Moi toute seule ! et Casse départ, dans la collection À couteaux tirés. Viennent ensuite des pièces pour la scène, dont Panse Bête sur une commande de J.-M. Ribes pour le théâtre du Rond-Point, dans le cadre du projet La baignoire et les deux chaises (texte publié à l’Amandier), et codirige un atelier d’écriture au théâtre de La Tempête. Il écrit et met en scène Les chroniques de l’Éveillé, jouées au théâtre de la Reine Blanche. Il écrit également pour la radio : La Poésie des brutes, une commande de France Culture, et des pièces noires pour France Inter, comme La Petite Rose, ou La nuit est son chemin.
Toujours plasticien et musicien, il expose régulièrement ses dessins, ainsi que des objets bizarrement manufacturés dans le cadre d’un projet à long terme : My Own Personal Vaudou. Il chante et joue de la guitare dans le groupe Mojo Panique, pour lequel il a écrit une quinzaine de blues et produit le disque De bleu sombre et d’or.

La maison d'édition :

4th Estate :

Founded in Notting Hill in 1984 on a shoestring budget and acquired by HarperCollins in 2000, 4th Estate is one of the most innovative imprints in the publishing industry, with a reputation for producing critically acclaimed and beautifully designed titles. We made history by publishing Hilary Mantel‘s Booker Prize-winning novels Wolf Hall and Bring Up…

5|5
1 avis
1 Commentaires
Laisser un commentaire

Répondre à Madame d'Ora Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

  • Madame d'Ora
    5 mars 2018

    Si vous avez envie de lire un premier roman excellent, poétique, musical et cinématographique, celui-ci est pour vous ! Ce livre, très bien structuré, est l'histoire du voyage de Vladimir et Wilko à la manière du roman On the road de Kerouac. Ces deux hommes, après une rencontre nocturne "traumatique", avancent dans leur voyage et rencontrent d’autres personnages inoubliables : Popah Gronschtein, qui pourrait à la fois incarner un gangster dans un film de Francis Ford Coppola ou de Quentin Tarantino, mais aussi ses jumeaux qui semblent sortis d'un film des frères Coen et Stella la femme qui fascine Vladimir. Le lien qui se noue entre Vladimir et Wilko est une vraie amitié, née par hasard et devenue quelque chose de vraiment fort et d’indissoluble. De la même façon, le rapport entre Vladimir et Stella est magnifique : Vladimir regarde Stella avec une douceur et un amour si délicats qui feraient rêver n’importe quelle femme. Toute cette première partie du livre on peut l'imaginer en noir et blanc et avec en fond musical le jazz de Duke Ellington et le blues de Robert Johnson. Leur voyage sera long et invraisemblable jusqu'à leur arrivée chez Izidor. Là tout changera: les couleurs du livre se font plus fortes, la bande sonore devient une musique klezmer très gaie et les personnages semblent sortis du film Underground d'Emir Kusturica! J'ai bien aimé ce livre pour plusieurs raisons: l'écrivain décrit très bien chacun des endroits où il met en scène cette histoire, avec une capacité de transporter le lecteur dans la narration. L'histoire du livre est originale et chaque chapitre se termine en donnant au lecteur l'envie de continuer à lire pour découvrir comment tout le livre finira . L’auteur a une habileté vraiment géniale et qui caractérise les oeuvres littéraires bien dessinées. Il y a plusieurs scènes d'action très bien décrites et même cinématographiques: quand on les lit, il semble que la bande-son et les images se passent en face du lecteur. . De plus, j'ai beaucoup aimé le personnage de Vladimir, je pense qu’il est une sorte d'alter ego de l'écrivain, qui a la capacité de se remettre en question et de vivre ses sentiments intensément, pour chercher en lui-même et dans le voyage, ses origines, ses désirs et ses rêves! Une seule phrase pour vous faire imaginer la poésie du livre :" J'émergeais de la masse liquide du temps disparu". Inoubliable roman !