Innocence (2017)

Eva Ionesco

Elle s’appelle Eva, elle est adorable avec ses boucles blondes et ses bras potelés. Une enfant des années 70. Ses parents se séparent très vite.   Dès lors, sa mère l’enferme dans un quotidien pervers et éloigne le père par tous les moyens en le traitant de «  nazi  ». Photographe, elle prend Eva comme modèle érotique dès l’âge de quatre ans, l’oblige à des postures toujours plus suggestives, vend son image à la presse magazine.
Emportée dans un monde de fêtes, de déguisements et d’expériences limite, entre féerie et cauchemar, la petite fille ne cesse d’espérer et de réclamer l’absent qui seul pourrait la sauver de son calvaire. Mais sa mère, elle-même fruit d’un inceste, maintient l’enfant-objet sous emprise et attendra deux ans avant de lui annoncer la disparition de son père. Enfin, à l’adolescence, le scandale explose.
Comment survivre parmi les mensonges, aux prises avec une telle mère, dans une société qui tolère le pire ? Une seule voie, pour Eva devenue adulte mais restée une petite fille en manque d’amour : mener l’enquête sur son père, tenter de reconstruire ce qui a été détruit. Une expérience vertigineuse.

  • - Année de publication : 2017
  • - Pages : 425
  • - Éditeur : Grasset
  • - Langue : Français

A propos de l'auteur :

Eva Ionesco :

Eva Ionesco est née en 1965. Après une carrière de modèle, elle fait des études théâtrales avec Patrice Chéreau, joue dans plusieurs longs métrages et pièces avant de réaliser son premier film, My little princess, en 2011. Le deuxième, Une jeunesse dorée, est en préparation. Innocence est son premier roman.

La maison d'édition :

Grasset :

Bernard Grasset fonde les Éditions Nouvelles en 1907 et publie plusieurs livres, souvent à compte d'auteur, comme le premier livre d'un certain Marcel Proust : Du côté de chez Swann. Installé rue des Saints Pères, les Éditions Grasset y sont toujours.

-|5
0 avis
5 Commentaires
Laisser un commentaire

Répondre à Grégory Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

  • Eric
    24 novembre 2017

    pourquoi tant d’exposition médiatique ? Eva Ionesco est une enfant que sa mère va photographier de manière plus qu’érotique sous le prétexte que ses photos sont artistiques. On replonge dans cette histoire du point de vue de l’enfant. Un reproche : trop de choses racontées inutiles. J’ai continué. Petit à petit l’auteur va glisser par ci par là une petite phrase qui permet de comprendre comment elle voit les choses. Sa mère est un personnage intéressant. Eva Ionesco raconte cette histoire quarante cinq ans après. Elle est victime. Ce qui lui fait le plus de mal c’est la disparition de son père quand elle avait quatre ans. Elle essaie de reconstituer son père. J’ai trouvé le livre intéressant.

    • Samuel
      12 décembre 2017

      je suis entré dans la lecture de ce livre à reculons. Je n’ai pas trouvé le style très intéressant. Beaucoup de violence dans ce récit. J’ai été offusqué. Je salue cependant l’auteure qui a osé écrire une telle histoire. Je m’interroge : comment on a envie d’écrire un tel bouquin ? J’ai été très dérangé.

  • Grégory
    12 décembre 2017

    elle a sans doute écrit dans un but de reconstruction. J’ai l’impression que jeune elle ne vivait pas sa vie. A dix ans comment peux-tu avoir l’idée qu’on peut te voler ta virginité ? Elle a mûri très très vite. C’est un exploit qu’elle ait pu s’en sortir.

    • Adrien
      12 décembre 2017

      pourquoi elle a écrit ce livre ? Mais la réponse tu la trouves page 427. Ce roman clôture toutes ces horreurs et tout ce qui en a découlé : la DDASS, le Shit. L’héroïne… Plus que son histoire à elle c’est un milieu qu’elle décrit. On aimerait se dire qu’il n’y a qu’elle qui a subi tout ça mais ce n’est pas vrai. Il y en a des milliers d’autres.

  • Gregory
    12 décembre 2017

    j’ai aimé ce livre parce que l’auteur est dans le constat, pas dans la victimisation. Elle écrit des choses très dures notamment le passage où elle perd sa virginité. J’aimerais rencontrer Eva Ionesco pour savoir comment elle est mentalement aujourd’hui. Elle est dans l’incompréhension. Profonde. Chapeau. Ce n’est pas facile d’écrire un livre sur soi, sur la folie de sa mère. Adrien dit que le livre n’est pas sur sa vie mais essentiellement sur la folie de sa mère mais cette folie a un impact direct sur sa vie à elle. La racine de sa famille : la mère est née d’un inceste, c’est donc compliqué à la base. La barrière sexuelle entre la mère et son enfant n’existe pas. Aucun tabou. Ni avec le sexe ni avec la drogue. L’enfant n’a pas de réelles valeurs. Elle finit les verres d’alcool sous les yeux de sa mère. Elle n’a pas de référent. Personne. Aucune limite. Aucune barrière. Ce livre m’a choqué. Ce livre me choque beaucoup plus qu’un livre sur la guerre. A l’époque il a été possible de publier ces photos d’enfant prises par la mère, aujourd’hui ce serait impossible. Cela me choque mais finalement est-ce que cela heurte beaucoup de personnes ? J’ai adoré le livre Fief de David Lopez mais je ne suis plus trop sûr d’avoir envie de le rencontrer après la lecture d’Innocence. J’ai une foule de questions à poser à Eva Ionesco. Les personnages de David Lopez j’en connais dans mon quartier. Mais des personnes avec le vécu d’Eva Ionesco je n’en connais pas.