Glaz est un visage : celui que prend la mer dans le Finistère. Un mélange de bleu, de vert, de gris, qui change selon la lumière. Ce paysage vous habite, l’émotion vous y saisit et vous emporte instantanément. Glaz est une tempête qui fait rage , c’est à la fois une destination et un itinéraire. Un matin d’hiver, deux amies d’enfance prennent la route vers le bout de la terre. L’une d’entre elles est malade. Le temps est compté. La vie défile et les rattrape aussi vite que les kilomètres s’effacent. Elles prennent alors le chemin de l’intérieur. En vase clos, les souvenirs affluent, l’amitié se dévoile et les questions s’égrènent. Quelles portes ouvriront-elles dans leur mémoire à l’approche de la fin ? Les deux femmes ont des choses à dire, à éviter, à oser : des silences à partager avant le bout de tout. Glaz contourne, s’immisce, révèle. Son texte prend souffle dans un espace aéré, mobile, où le dire avance et se retire face à l’insaisissable. Glaz est une couleur qui vit dans le coeur des gens. À jamais la couleur de l’absence.
De très belles phrases dans ce texte. Bel exercice que ce roman qui nous fait partager les derniers moments d'une amitié entre deux femmes, dont l'une termine sa vie avec la maladie. Texte qui peut faire écho avec la sensibilité de chacun différemment.
2 lectrices moyenne de 3.9 Livre très original pour le thème et son écriture. Beaucoup d'intérêt pour le parcours douloureux de ces deux amies (dont une est en fin de vie) vers leur région d'origine , la Bretagne . Pendant ce parcours planent les souvenirs , les non-dits, le silence.
Ce petit texte (150 pages) est à peine un roman. Plutôt un "road-movie" vers la mort, un poème, une incantation non religieuse. Deux amies d'enfance, dont l'une en cancer terminal ,l'autre, Lena, la conductrice qui les conduit vers leur Bretagne , pour qu'elle puisse vivre sa mort avec la mer, respirer une dernière fois cette couleur indéfinissable( bleu gris vert) qui donne son titre au livre. Une dizaine de chapitres courts, aux titres magnifiques, marque leur progression marqué en kms, leurs échanges , leur histoire d'amitié entrecroisée; puis, le récit devient poétique dans une description exclusive de leur arrivée vers la maison sur la mer et de la fin souhaitée d'une mourante , face à la mer , entourée de ses proches On peut critiquer certains chapitres aux phrases belles et inspirées , car ce livre , surtout à la fin, tourne au poème en prose , mais l'auteure a un talent indéniable ! Certainement encore une histoire réelle ...mais la naissance d'un véritable écrivain? On attend la suite... LAURE DABADIE
Lena entreprend le voyage depuis Paris jusqu’à la côte bretonne pour que son amie de toujours, Armèle, malade terminale, puisse une dernière fois revoir ses lieux d’enfance. Le voyage est long, et au fil des kilomètres les amies ne parlent pas trop, chacune plongée dans ses propres souvenirs, ses propres souhaits, heureux ou gênants, à partager ou pas. Armèle se meurt, c’est tout ce qui compte. Je trouve que ce roman est seulement à moitié réussi. Le personnage d’Armèle est très clair, ses propos le sont aussi, son parcours également, alors que celui de Lena est assez confus, indéfini. À mon avis elle aurait mérité un peu plus d’attention. Mais ce récit reste évidemment très émouvant
À lire absolument ! !!! Récit si beau si émouvant et surtout si bien écrit ! J’ai été bouleversée … Ne passez pas à côté Bonne lecture
Je n ai pas Réussi à sélectionner les étoiles mais je voulais m’ettre 🌟 🌟🌟🌟🌟
J'ai suivi la naissance du récit de Glaz depuis le premier jet jusqu'à sa parution. Quand je l'ai eu entre les mains et que je l'ai relu dans sa version finale, j'ai pleuré. Parce que cette histoire m'a touchée et habitée depuis le début. Parce que cette histoire nous parle de nous, dans notre universalité : l'ami.e d'enfance, les secrets, nos parties immergées qui se révèlent en creux dans tous les non-dits, le chemin, inexorable, vers la mort comme un aboutissement. Glaz est un roman sur l'essentiel. Il nous offre un miroir sur notre propre essentiel. Et quand on voit apparaître notre propre reflet, alors on pleure de se rencontrer.
Servane Le Naour nous offre là un texte à la fois simple et puissant. Essentiel même, au sens le plus vrai. Ses mots nous portent et nous emportent avec Lena et Armelle vers cette Bretagne qu’on imagine facilement aux tons sourds, entre-deux, comme a pu l’être leur histoire teintée de moments denses, intenses, jusqu’à la fin. Grosse émotion