Avant que naisse la forêt (2016)

Chantreau Jerome

Albert vient de perdre sa mère. De retour en Mayenne, dans la forêt familiale, il se retrouve seul avec l’urne maternelle. Mais une nuit, des bruits étranges le réveillent. Dans l’aile ancienne de la propriété, les murs chantent, font revenir le passé. Il y a aussi cette légende qui dit qu’un ermite erre dans les bois… Commence alors la lente remontée des souvenirs, et avec elle, celle des silences d’une mère que seul un fils pouvait entendre. D’une plume incandescente, Jérôme Chantreau signe un roman sur le poids de l’héritage, la vie secrète des forêts et l’éveil de notre part sauvage.

  • - Année de publication : 2016
  • - Pages : 224
  • - Éditeur : Les Escales
  • - Langue : Français

A propos de l'auteur :

Chantreau Jerome :

Après une enfance parisienne et des études littéraires, Jérôme Chantreau a créé un centre équestre. Il s’est formé parallèlement à la sylviculture pour exploiter la forêt attenante à la maison familiale. Aujourd’hui professeur de lettres, il vit au Pays basque.

Crédit photo : Emmanuelle Swan

La maison d'édition :

Les Escales :

Inviter au voyage par le seul pouvoir des mots, offrir une pause le temps d’un roman : telle est la vocation des Escales. À travers l’espace et les époques, à travers l’imaginaire surtout, voici les destinées flamboyantes ou secrètes, mais toujours romanesques, de personnages qui nous ressemblent.

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2 avis
3 Commentaires
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  • Joëlle
    16 novembre 2016

    Ce roman empreint de fantasmagorie, de surnaturel est servi par une très belle plume mais il est trop contemplatif à mon goût et je m'y suis très vite ennuyée. Il n'était pas fait pour moi. voici le lien vers ma chronique complète sur mon blog http://leslivresdejoelle.blogspot.fr/2016/11/avant-que-naisse-la-foret-de-jerome_6.html

  • Adrien
    6 février 2017

    C’est un livre bizarre, sur le deuil. Rien ne nous fait avancer. Il ne se passe rien.

  • tlivres
    4 mars 2017

    Albert a une quarantaine d’années, il est marié et père d’une fille. Sa mère décède d’un cancer. Il doit préparer les funérailles. Il va s’installer quelques jours dans la maison dans laquelle sa mère avait choisi de vivre ses dernières années. Cette maison se trouve en plein coeur d’une forêt de 1000 hectares dont elle a hérité de ses parents. A l’époque, personne ne s’y intéressait. Albert va profiter de cette retraite forcée, seul, pour partir à la découverte du passé de cette femme. Bientôt les souvenirs vont refluer. Pour panser ses plaies, il va privilégier le contact à la nature. Ce roman, c’est l’histoire d’un deuil, de l’itinéraire pris par un fils à la disparition de sa mère. Cet homme d’âge mûr, bouleversé par ce décès, va perdre tous ses repères. Il va se raccrocher à cette maison dont les bruits le hantent, il va tenter de les décrypter, les comprendre. Entre sol et plafond, il va la mettre sens dessus dessous et essayer, derrière chaque objet, de s’approprier une certaine réalité. Sa mère vivait seule, son mari l’avait abandonnée il y a bien longtemps. Se pose la question de l’avenir de cette maison et de tout ce qui l’occupe. Le narrateur va choisir de les réduire lentement en cendres, il va alimenter progressivement tout au long du roman un brasier qui ne trouvera son issue que dans les toutes dernières pages, à l’image de la vie de sa mère finalement dont les dernières traces reposent dans cette urne qu’il chérit. Jérôme CHANTREAU dans ce 1er roman réserve à la forêt une place de choix. Il va l’aborder comme un lieu de paix dans lequel le narrateur va chercher un refuge, loin des hommes, loin des préoccupations quotidiennes. Mais, cet univers régit par des codes particuliers ne saurait se laisser apprivoiser par le premier venu : "Il faut du temps pour revenir en forêt. Il ne s’agit pas simplement de poser ses valises. Toute personne qui veut ressentir la puissance des bois profonds, et son effet bénéfique sur l’âme et le corps, doit prendre patience. Et marcher, sans autre but que celui d’attraper les idées au vol et de les laisser s’évaporer avec la transpiration des sous-bois." P. 103 En ce sens, ce roman m’a beaucoup rappelé celui de Jeanne BENAMEUR : « Otages intimes » dans lequel un photographe, ex-otage, va se reconstruire au contact de la forêt, de sa faune et de sa flore. Mais plus généralement, c’est toute la nature qui va occuper une place prépondérante dans ce roman. Jacques CHANTREAU la peint avec beaucoup de charme et une plume particulièrement poétique : "Si les oiseaux chantent, moi aussi je vibre, et mon crâne leur fait une caisse de résonnance. Ils prêtent leur bonheur aux arbres, aux feuilles gorgées de sève, ils sont la voix des fleurs." P. 131 L’environnement naturel et le narrateur ne vont bientôt plus faire qu’un, en osmose complète, avec le risque de faire perdre à cet être sa dimension humaine. Ce roman permet d’explorer la part de sauvage qui demeure en nous et saisit chaque opportunité pour s’exprimer. J’ai aimé ce roman pour son rythme, lent et reposant, tout à fait adapté, me semble-t-il, pour apprendre à vivre avec le manque et le surmonter.