Fils du feu (2016)

Boley Guy

Nés sous les feux de la forge où s’attèle leur père, ils étaient Fils du feu, donc fils de roi, destinés à briller. Mais l’un des deux frères décède précocement et laisse derrière lui des parents endeuillés et un frère orphelin. Face à la peine, chacun s’invente sa parade: si le père s’efface dans les vagues de l’ivresse, la mère choisit de faire comme si rien ne s’était passé. Et comment interdire à sa mère de dresser le couvert d’un fantôme rêvé ou de border chaque nuit un lit depuis longtemps vidé? Pourquoi ne pas plutôt entrer dans cette danse où la gaité renait? Une fois devenu adulte et peintre confirmé, le narrateur, fils du feu survivant, retrouvera la paix dans les tableaux qu’ilcrée et raconte à présent. Ainsi nous dévoile-t-il son enfance passée dans une France qu’on croirait de légende, où les hommes forgent encore, les grands-mères dépiautent les grenouilles comme les singes les bananes, et les mères en deuil, pour effacer la mort, prétendent que leurs fils perdus continuent d’exister.Dans une langue splendide, Guy Boley signe ainsi un premier roman stupéfiant de talent et de justesse

  • - Année de publication : 2016
  • - Pages : 160
  • - Éditeur : Grasset
  • - Langue : Français

A propos de l'auteur :

Boley Guy :

Guy Boley est né en 1952, il a été maçon, ouvrier d’usine, chanteur des rues, cracheur de feu, acrobate, saltimbanque, directeur de cirque, funambule à grande hauteur, machiniste, scénariste, chauffeur de bus, garde du corps, et cascadeur avant de devenir dramaturge pour des compagnies de danses et de théâtre. Il compte à son actif une centaine de spectacles joués en Europe, au Japon, en Afrique ou aux États-Unis.

Crédit photo : J.F Paga

La maison d'édition :

Grasset :

Bernard Grasset fonde les Éditions Nouvelles en 1907 et publie plusieurs livres, souvent à compte d'auteur, comme le premier livre d'un certain Marcel Proust : Du côté de chez Swann. Installé rue des Saints Pères, les Éditions Grasset y sont toujours.

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2 avis
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  • Joëlle
    16 novembre 2016

    L’écriture est superbe, poétique, visuelle et concise, sans mots inutiles. La façon dont l’histoire est racontée a beaucoup contribué à mon enthousiasme car l’auteur distille peu à peu les éléments de l’histoire au fil du récit et souvent il ne fait que suggérer… et il sait à merveille nous plonger dans une atmosphère. Un livre qui aborde beaucoup de sujets : la folie, la difficulté de se construire pour un enfant auprès d’une mère fragile psychologiquement et qui sombre peu à peu, le désir de l’enfant de ne pas s’opposer au délire de sa mère et même d’y rentrer pour la préserver, l’amour d’une mère qui perd son enfant et l’amour d’un enfant pour sa mère. Un livre plein de pudeur qui aborde également la question de l’homosexualité avec beaucoup de retenue et de finesse. La chronique complète sur mon blog http://leslivresdejoelle.blogspot.fr/2016/08/fils-du-feu-de-guy-boley-rentree.html

  • Laurent Benoist
    27 novembre 2016

    Le rythme et la poésie de l'écriture de Guy Boley tissent une trame narrative envoûtante et complexe, dans laquelle le lecteur se perd sans jamais s'égarer. le tableau se construit peu à peu. Une sorte de métaphore impressionniste de la littérature (à moins que ce ne soit l'inverse : méthaphore littéraire de l'impressionisme, je n'ai jamasi vraiment maitrisé les figures de style). Magnifique, en somme.

  • Marc
    3 janvier 2017

    J’ai beaucoup aimé ce livre. La vie d’une famille de forgerons. Le père battant le fer chaud, la mère soucieuse du bien-être de la famille, une fille et deux garçons. Toute la famille est joyeuse jusqu’à la mort du petit dernier. Le père et la mère chantant lors des fêtes, les enfants choyés. Un ami aide le père à la forge. La mort d’un enfant va faire exploser l’union familiale. Tout vacille. La mère tombe dans le déni de mort.. le père sombre dans la mélancolie. La fille quitte le nid. Le cadet va subir ce drame. Il étudie. Devient homosexuel. Un roman dramatique.

  • B. C.
    3 janvier 2017

    Un roman retraçant la vie et plus particulièrement l’enfance de son héros, fils de forgeron, quand ce métier existait encore. Comme pour A travers ciel de Jean-Luc Cattacin on découvre des scènes de vie marquantes, des souvenirs qui restent. Un récit flamboyant servi par un style d’un lyrisme rare, de la poésie en prose en quelque sorte. Ce talent d’écriture est sidérant pour un premier roman même si la biographie de l’auteur est impressionnante. Les personnages sont très attachants, complexes, leur développement est très bien amorcé et ne souffre d’aucune incohérence. Voilà un très bon premier roman, un des rares à être aussi bon sur le fond que sur la forme.

  • louise
    2 février 2017

    Beaucoup de distance dans la narration, mais va à l'essentiel. Le contexte (famille de forgeron) et l'écriture donne toute sa force au roman