Fief (2017)

David LOPEZ

Quelque part entre la banlieue et la campagne, là où leurs parents avant eux ont grandi, Jonas et ses amis tuent le temps. Ils fument, ils jouent aux cartes, ils font pousser de l’herbe dans le jardin, et quand ils sortent, c’est pour constater ce qui les éloigne des autres.

Dans cet univers à cheval entre deux mondes, où tout semble voué à la répétition du même, leur fief, c’est le langage, son usage et son accès, qu’il soit porté par Lahuiss quand il interprète le Candide de Voltaire et explique aux autres comment parler aux filles pour les séduire, par Poto quand il rappe ou invective ses amis, par Ixe et ses sublimes fautes d’orthographe. Ce qui est en jeu, c’est la montée progressive d’une poésie de l’existence dans un monde sans horizon.

Au fil de ce roman écrit au cordeau, une gravité se dégage, une beauté qu’on extirpe du tragique ordinaire, à travers une voix neuve, celle de l’auteur de Fief.

  • - Année de publication : 2017
  • - Pages : 251
  • - Éditeur : Seuil
  • - Langue : Français

A propos de l'auteur :

David LOPEZ :

David Lopez a trente ans. Fief est son premier roman.

La maison d'édition :

Seuil :

L'ambition des fondateurs du Seuil est aujourd'hui intacte et plus utile que jamais. Fort de ces convictions, Le Seuil est désormais au premier rang des maisons généralistes, présent dans tous les domaines éditoriaux : littératures française et étrangère, thrillers et policiers, sciences humaines, documents, spiritualités, sciences, jeunesse et beaux-livres.

4|5
2 avis
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  • Isabelle M.
    12 septembre 2017

    Un roman à la langue très contemporaine, très orale. Des personnages perdus entre ville et campagne, dans un entre-deux, qui ont du mal à se construire un avenir, auxquels on finit par s'attacher. Le portrait d'une jeunesse d'aujourd'hui, qui ne peut se projeter dans le monde, dans la société. Une écriture vraiment intéressante. Mention particulière pour le passage où l'un des personnages, pour passer le temps, dicte à ses camarades un extrait tiré de Céline: vraiment truculent. Pour ne pas désespérer... dans cet univers où rien ne se passe, sinon la répétition des jours, des semaines, des années.

  • lapiequilit
    31 octobre 2017

    Bluffée ! ... écriture époustouflante, art de la description du banal, vraie découverte !