Comme neige (2016)

Boncenne Colombe

C’est à la maison de la presse de Crux-la-Ville, au fond d’un vieux carton, que Constantin Caillaud découvre Neige noire, un titre inédit d’Émilien Petit dont il croit pourtant avoir tout lu. Sa trouvaille est d’autant plus précieuse qu’elle lui donnera l’occasion rêvée de recontacter Hélène, sa maîtresse évanescente qui lui a fait comprendre et aimer l’œuvre de Petit. Mais, au moment de la retrouver pour lui confier le livre-sésame, il ne parvient plus à mettre la main dessus. Il cherche innocemment sur la toile : aucune trace de Neige noire. Il s’adresse à l’éditeur : ce titre n’est pas au catalogue. Il écrit alors à l’auteur et à ses amis écrivains : tour à tour Jean-Philippe Toussaint, Olivier Rolin, Antoine Volodine, Patrick Kéchichian ou encore Edouard Launet – participation exceptionnelle de ces grandes figures du monde littéraire ! – s’émeuvent de la supercherie. Mais quelle supercherie ? Constantin n’entendait tromper personne et pourtant le point final de cette épopée pourrait bien laisser penser que le lecteur s’est fait manipuler. Un polar sans meurtre ni hémoglobine qui emporte le lecteur dans une enquête aux subtils ressorts littéraires.

  • - Année de publication : 2016
  • - Pages : 112
  • - Éditeur : Buchet-Chastel
  • - Langue : Français

A propos de l'auteur :

Boncenne Colombe :

Colombe Boncenne est née en 1981. Elle commence à travailler dans l’édition et le domaine du livre en même temps qu’elle termine ses études de lettres, au début des années 2000. Depuis plusieurs années, elle participe également à l’organisation de manifestations littéraires (pour la Maison de la poésie et les Correspondances de Manosque, notamment). Comme neige est son premier roman.

La maison d'édition :

Buchet-Chastel :

Nées de la reprise, en 1936, des Éditions Corrêa, les Éditions Buchet/Chastel furent fondées par Edmond Buchet et Jean Chastel. Dirigeant de la maison jusqu’en 1969, Edmond Buchet fut un véritable découvreur de talents en matière de littérature française : Blaise Cendrars, Maurice Sachs... Il publia également des auteurs confirmés,…

4|5
4 avis
9 Commentaires
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  • Giuseppa Maria
    11 décembre 2016

    Fiche critique Comme Neige de Colombe Boncenne Comme Neige, ou à la recherche d'un livre qui n'existe pas. C'est comme un jeu de piste, drôle et savoureux au meme temps, voilà le premier roman de Colombe Boncenne. L'idée originelle est née sur un couple: Constantin Caillaud et Suzanne. Constantin est un homme qui doute toujours et qui vit depuis 20 ans avec Suzanne laquelle, par contre ne doute de rien. Un jour Suzanne decide d'aller en Normandie et non pas au Sud comme Constantin aurait voulu, du reste ils ne s'entand sur rien. Ils partent donc pour un weekend, un petit voyage, ainsi ils décident de casser le quotidien. Ils vont se retrouver dans une petite ville de province à cause des mauvaises indications du gps de Suzanne que Constantin, par ailleurs ne supporte pas . Ils sont deux lecteurs solitaires, Constantin aime aller aux maisons de la presse et c'est là dans cette petite ville de Creux-la- ville qu'il tombe, en fouillant dans un carton plein des choses inutiles, sur un livre d'Emilien Petit, Neige Noire, q'uil ne connais pas. Pourtant Il est sur d'avoir tout lu de cet auteur qu' Hélène, sa maîtresse, lui a fait connaître. Comme Neige commence sur une absence, celle de Stanislas un ami de Constantin qui lui a fait connaître Suzanne et qui deviandra, par la suite, sa femme. Stanilsas disparu Constantin et Suzanne commence leur rélation mais Ils ont deux caractères opposés: lui irrésolu elle, meme si c'est une femme blessée par l'abandon de Stanislas, reste toujours lucide et cosciente de tout. Aurèlien Petit, l'auteur de Neige Noire, par contre est un être enigmatique, d'ailleurs on sait pas beaucoup de lui, il a écrit 10 romans mais, après avoir écritr l'isolement il disparait et il n'apparait plus. Hélène est lié à l'amour de Constantin pour Emilien Petit. Elle a tout lu de lui pourtant quelque chose lui échappe et Constantin il hâte de lui expliquer. Hélène c'est une femme evanescente, grande femme élégante elle disparait et revient. Mais il y a aussi d'autres voix dans le texte de Colombe Bocenne. Ces sont des écrivains vivants et bien connus en France comme Antoine Volodine, ou Olivier Rolin, Jean Philippe Toussaint, Edouard launet et Patrick Kéchichian qui ont partecipé à l'écriture de Comme Neige. Eux ils ont envoyé les lettres de reponse à Constantin, donc un personnage du roman, qui dans la fiction les questionne sur Neige Noire, le roman perdu . C'est le réel et la fiction qui s'entrelacent, c'est un jeu en abyme écrit comme un polar, et on peut bien dire que ce sont là les aspects les mieux réussis de ce roman, à conseiller sans aucun doute. Giusi- Esprit Livre - Turin

  • Martine Gibelin
    21 décembre 2016

    Une enquête qui laisse perplexe sur un roman dont on ne sait s'il a exister, un romancier en quête d'un roman... Colombe Boncenne a trouvé le sien!

  • Paola - Groupe Esprit Livre - Turin
    28 décembre 2016

    À la maison de la presse du village de Crux-la-Ville, Constantin Caillaud, comptable de son état, déniche, dans un carton de livres en soldes, un exemplaire de « Neige noire », un roman de son écrivain fétiche Emilien Petit. Ne connaissant pas du tout ce titre, il l’achète sur le champ et passe la nuit à lire : il retrouve le style et les personnages habituels de son romancier préféré et il a hâte de faire découvrir cette pépite à sa maîtresse: c’est justement elle qui lui a fait apprécier l’écrivain, mais elle non plus ne lui a jamais parlé de ce livre inconnu. Mais voilà, il n’arrive plus à lui mettre la main dessus. Il l’a certainement égaré quelque part, à l’hôtel peut-être. Mais l’hôtel est aux abonnés absents et l’éditeur - auquel il s’est adressé pour en obtenir une copie - soutient n’avoir jamais eu ce livre au catalogue. Bref, ce bouquin n’aurait jamais existé. Et pourtant il l’a lu. Commence une enquête sur ce livre fantôme qui amène Constantin sur toutes les pistes possibles. Personne ne le croit et on le soupçonne d’avoir lui-même écrit le roman « à la manière de » Petit et d’être en train de brouiller les cartes… Inutile d’en dévoiler plus, laissons à chaque lecteur de découvrir la suite. Normalement je n’aime pas les livres qui n’ont pas de fin certaine et me laissent sur ma faim, mais ce roman est très bien ficelé et tient effectivement le lecteur en haleine jusqu’au bout. Toutes les portes restent ouvertes : supercherie, fiction, réalité, rêve, instabilité mentale…? L’auteur nous mène-t-elle tout simplement en bateau ? Probable, mais on s’y prête volontiers, tant ce roman/polar est bien écrit. Une très belle surprise. Je salue, au passage, la capacité de Mme Boncenne de concevoir non seulement le personnage de l’écrivain Emilien Petit, mais aussi toute sa littérature : un très bel exercice de fantaisie et créativité. Bravo.

  • D.ma
    29 décembre 2016

    Après le long commentaire je ne peux que compléter en donnant tout le plaisir que j'ai eu à lire ce roman habile et intelligent . Ça fait du bien !

  • B. C.
    3 janvier 2017

    Constantin va trouver dans un commerce un roman de Emilien Petit : Neige noire. Il trouve ce roman sublime pourtant il a déjà lu des romans d’Emilien Petit. Celui-ci lui est inconnu. Il se renseigne. Il n’existe pas, il n’a jamais été publié. Pourquoi alors l’existence de cet exemplaire ? A partir de là je me suis ennuyé car la suite du roman n’est pas crédible. Il est bizarre. Je suis allé au bout mais aucune éclaircie dans ce trouble.

  • Marc
    3 janvier 2017

    ce roman m’a fait penser à une Nouvelle fantastique. D’ailleurs le récit aurait été bien mieux servi par le genre de la Nouvelle pour plusieurs raisons. Le narcissisme du sujet aurait été moins flagrant. On parle quand même du milieu littéraire, d’un héros primo-romancier …la lecture se faisant dans le cadre du festival du premier roman me parait un peu déplacée… Ensuite il n’y a pas assez de matière pour en faire un roman, même court. Le style est quant à lui assez pauvre, avec de nombreuses répétitions (les mails par exemple). Enfin le sujet choisi manque d’intérêt et peine à accrocher le lecteur. Je me suis dit plusieurs fois en cours de lecture : «  mais en fait on s’en fout, l’histoire ne m’intéresse pas ». Un seul point positif cependant ce n’est pas le pire roman de la sélection du trentième festival !

  • Colette
    21 janvier 2017

    Un livre égaré va le lancer le narrateur dans une enquête où il aura du mal à démêler fiction et réalité, qu’il mêlera jusqu’à l’absurde, jusqu’à l’égarement. Un livre drôle et une réflexion intelligente sur la manipulation, les combines marketing pour vendre des livres et le rôle des médias dans un monde où il faut se singulariser pour pouvoir exister en tant qu’auteur.

  • Carla
    27 janvier 2017

    FICHE CRITIQUE “COMME NEIGE” DE COLOMBE BONCENNE Constantin Caillaud, un comptable–lecteur, retrouve par hasard un livre de son écrivain fétiche: Emilien Petit. À partir de ce moment-là, il consacre toute son énergie pour en savoir plus sur ce livre, dont le titre serait “Neige Noire”. Avec la manigance de sa maîtresse, fine connaisseuse de l’auteur, la participation “involontaire” d’un réel cercle d’amis de plume et le clin d’œil coquin de Colombe Boncenne, le mystère continue et “Comme la plupart des romans d’Emilien Petit, la “frontière entre réel et imaginaire se brouillait et l’on n’était plus certain de rien”. Même si l’auteur s’amuse à nous mener en bateau, j’ai volontiers accepté le jeu. L’Énigme persiste…. Un livre intelligent, bien écrit et qui m’a fait passer des bons moments. CARLA – ESPRIT LIVRE – TURIN - ITALIE

  • Paola - Groupe Esprit Livre - Turin
    9 février 2017

    Auteur du commentaire : Fabrizio - Esprit Livre - Turin Ce roman sur la recherche d’un roman mystérieux est très bien écrit, très intelligent, parfois amusant (surtout les interventions de ces cinq intellectuels qui, à différence du protagoniste et du présumé auteur du roman disparu, sont vrais et réels). Cependant, à la fin de la lecture on est porté à s’interroger: mais qu’est-ce qu’elle voulait nous dire, qu’est-ce qu’elle nous a appris, qu’est-ce qu’elle nous a laissé cette œuvre ? Elle n’est pas suffisamment amusante pour la qualifier de littérature d’évasion, elle ne nous dit rien de nouveau ou d’intéressant sur le milieu littéraire français, elle n’approfondit pas le caractère et la psychologie des personnages. Tout est fondé sur un jeu intrigant entre réel et irréel, mais aussi l’irréalité doit avoir sa logique interne, sa justification; je n’ai pas réussi à la trouver. Paradoxalement, il y a une phrase dans ce roman qui le définit (pag.84): «La rentrée littéraire se prépare, et je regarde avec une ironie désolée l’agitation dérisoire qu’elle installe dans les esprits – et si peu dans les cœurs ».